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L’amiante en France : le meurtre autorisé

Michel Langinieux, le 29 janvier 2009

Impitoyable autant que pitoyable, le drame imposé de l’amiante fait violence en France : un immobilisme forcené des pouvoirs publics, exécutifs et juridiques, incapables de résoudre ce problème majeur depuis 115 ans. Drame étayé par deux rapports officiels du Sénat et de l’Assemblée Nationale en 2005-2006 : « L’indifférence des ensembles des acteurs, employeurs et pouvoirs publics notamment qui, dans cette affaire, est inexplicable ».

Des centaines de milliers de victimes passées et à venir ont déjà dû payer le prix d’une perte irréparable.

« Une catastrophe sanitaire » (page 9), « Une épidémie à venir inéluctable et irréversible » (page 10), « L’inertie de nos décideurs » (page 12), « Le dossier pénal pourrait être le plus important du siècle » (page 15), « Une indifférence singulière face à une menace connue de longue date » (page 35), « Une véritable culture du mensonge » (page 35), « L’administration incapable de passer de la connaissance à la prise de décision » (page 35), un « État anesthésié » (page 71), « Responsabilité des employeurs » (page 93), « La responsabilité de l’État confirmée plusieurs fois pour défaut de réglementation spécifique, tardive, insuffisante » (page 99),  « Responsabilité pénale » (page 102), « Le ministère de la Justice responsable de l’action publique et des politiques d’action publique » (page 104), « Le risque d’amiante encore présent » (page 194) « Les procédures pénales bloquées devant les tribunaux » (page arrière), « Les populations principalement exposées dans les bâtiments scolaires et universitaires » (pages 199 à 201).

Les Rapports du Sénat. N° 37. Sans suivi.

http://www.senat.fr/rap/r05-037-1/r05-037-1.html

- L’INSERM prédit de 10.000 à 20.000 décès par an en France entre 2010 et 2020 (soit cent mille au mieux, 200.000 au pis sur 10 ans). Ce mal se perpétuera jusqu’en 2050 à 2060 environ.

- La Fédération Française des Sociétés d’Assurance (FFSA) arrive aux mêmes conclusions : 100.000 à 200.000 décès dans les 20 prochaines années (Journal le Monde, le 26 juin 2002).

Nos autorités responsables, manœuvrant d’irresponsables mises à mort, devraient disparaître. Car rien ne tient plus ici : civisme ou moralité. Ce pays, qui survit sur du mensonge et du frelaté, s’autodétruit, dans l’incapacité d’arrêter son train fou.

- En un siècle, aucun employeur n’a été arrêté, pas un empoisonneur mis en prison.

- Personne pour redresser une situation forcément criminelle qui, dès lors, perdure.

- Il n’y a, à l’évidence ici, personne.

L’élite française se repaît de termes et formules inutiles sous une arrogance masquant sa profonde inexistence. Paraître reste le but. Cette élite entretient un génocide en fermant les yeux. Pis, 76% des chantiers de désamiantage sont en infraction par rapport aux mesures de protection prescrites par la loi (Rapports du Sénat. N° 37. Page 205). Ces chantiers empoisonnent.

(Imités de plus, par des chantiers de saturnisme qui, eux, éradiquent le plomb sans protection. Sous couvert de la police, la justice, et des pouvoirs publics, ils perpétuent leurs méfaits contre des populations entières et 85.000 enfants depuis le décret 88 120 du 1e février 1988, vagues après vagues de mêmes chiffres résultant d’une même mentalité : voir saturnisme <langinieux.ouvaton.org>).

Ce refus acharné d’appliquer la réglementation ainsi qu’une protection de base, devient pernicieux dans les Facultés comme Censier Paris-III, Jussieu, la Maison des Sciences et de l’Homme, etc., dans lesquelles des centaines de milliers d’étudiants français et internationaux exposés durent travailler 45 ans durant. Or, tout se sait mais se tait en hauts lieux.

La tragédie abonde également au niveau des Dockers de ports nationaux entre autres, employés de l’État qui meurent sous nos yeux par milliers (5.000 touchés à Dunkerque).

L’hypocrisie administrative se révèle entière : voir http://www.politiquedevie.net (section amiante Censier et Dunkerque). Elle n’est surtout pas prête à changer. Elle en veut et en redemande.

D’où la nécessité de porter à l’attention du Procureur du Tribunal Pénal de La Haye, un crime contre l’humanité placardé par prétention et lucre, prenant la catastrophe au cœur de ce drame à partir de la date de juillet 2002 (pour la formulation recevable), jusqu’à l’éradication finale.

Une indifférence totalitaire concernant pareille épidémie perdure depuis la fameuse loi « sur la précaution » contre les poussières industrielles, du 12 juin 1893 : « L’État se doit de protéger ». Violer sans cesse cette loi propage irrémédiablement la mort par amiante en France, un crime sociétal par infraction intentionnelle (article 121-3 du code pénal).

- Une ouverture vers l’O.N.U devient indispensable pour protéger les étudiants qui arrivent de nombreux pays étudier dans nos Facultés, traités très exactement comme les nôtres en quantités négligeables sans être jamais informés des dangers irréversibles. Nous subissons ici, une niaiserie perverse imposant ses propres règles. Mensonges et tricheries s’affichent sous dictature « d’excellence ». Plus c’est gros, mieux ça passe. En crapulerie inéluctable.

Cette corruption ancrée a détruit des centaines de milliers de citoyens, affirmant : « Ce n’est rien ». Nos pouvoirs publics ne cessent de casser, prétendre, mentir et tuer sous férule d’incompétence. Conditionnés à mort, morts à eux-mêmes, morts aux autres, incapables d’agir ils prétendent le faire pour donner le change. Les meneurs de troupeau font partie du troupeau : « Merci de votre compréhension » (sic) reste rengaine projetée dans les métros et les lieux publics. Ces meneurs propagent ignorance et destruction. Ces meneurs ont perdu le sens. Malheur à qui se trouve à leur merci. L’État voyou ne protège plus, il enfonce.

- Une deuxième ouverture pousse naturellement vers l’O.M.S (Organisation Mondiale de la Santé), et GREENPEACE. Une association internationale s’avère, en effet, indispensable pour aborder la C.I.J,  Cour internationale de Justice établie par l’article 92 de la Chartre des N.U.

Devant l’amas de meurtres planifiés plus d’un siècle durant ; devant la détermination de ne vouloir changer ni la morgue ni la surdité d’un pays déliquescent qui ordonne, outre ses poussières cancérigènes, ses dogues et leurs crocs ; devant l’irresponsabilité de Chefs d’État, présidents du Conseil Supérieur de la Magistrature ; les lanceurs d’alerte devraient pouvoir prévenir, comme l’exige la Constitution et la Chartre de l’environnement. Or, ils sont traînés en justice. Entre le droit et la réalité, existe un mystère qui n’est pas joyeux, la honte de pouvoir. Du pouvoir des faux derches : trucider en toute tranquillité, en « banalisant ».

Comment obtenir une indispensable justice quand l’être humain se voit traité ici, d’office en sous-produit ? Pour les victimes disparues, rien n’y a fait. Pour les décès assurés qui arrivent, rien n’y fait. L’État impose implacablement l’homicide avec intention de poursuivre sous son ministère de la Justice « responsable de l’action publique et des politiques d’action publique ». C’est dévoiler les pratiques de nos élus, politiques et pouvoirs publics, couverts par les robes de magistrats aux ordres, des pions du faire-semblant. Des magistrats inciviques à qui il manque une case. La case départ.

Ces constats délictueux doivent être soulignés, car produits d’un dictat fonctionnarisé qui jamais n’arrête ses délires. D’où les résultats irréparables, en précipitation organisée.

Les protecteurs de vies comme les frères BLANDIN, qui, dès les années 1950, ont dû sauver des centaines de milliers de personnes par leurs matériaux de substitution furent sciemment cassés. Des lanceurs d’alerte (comme moi-même), d’office condamnés. Face à cet acharnement à faire le mal, l’argent s’impose ici, avant les gens, avant les enfants. Dès lors, la mort.

Personne ne désire s’en rendre compte, et surtout pas cet État. Quelle culture du mensonge il nous révèle : son incapacité totale de passer de la connaissance à une action salubre.

Un exemple notoire illustre cette dramatique réalité. L’Université la Sorbonne Nouvelle démontre impeccablement les façons dont les poisons, les affaires et la justice, s’administrent d’un bloc. Le pli est pris et ce n’est pas fini. Cette Faculté bâtie sans permis de construire avec 6 km et demi de poutres de fer floquées d’amiante, continue à tricher et tuer depuis 1964, soit 45 ans. L’État français, protégé par sa magistrature puissamment inexistante, conserve une normalité acceptée de meurtre autorisé. En effet, l’amiante tue.

Niaiserie érudite et incurie administrative, main dans la main, maintiennent cette cage à poisons sous couvert « d’excellence ». Hypnotisé et soumis, le personnel suit et en crève. La fourberie révèle, sous l’égide d’un État anesthésié, une Sorbonne piège à rats soumise à 76 magistrats ignares des effets de l’amiante - soixante seize - pratiquant sciemment le non-droit.

Les présidents et agents « ACMO hygiène et sécurité » responsables empoisonneurs récurrents de Censier Paris-III, sont défendus par Maître Anne Willié qui gagne sa vie sur la vie des étudiants et des riverains depuis onze ans. Pas gênée le moins du monde. Cachant à la fois les mauvais chiffres d’août 1998, et le cri d’alarme de l’Expert judiciaire Marcel Delporte en novembre 1998, cette experte en inexactitudes (signées de ses mémoires) s’est rendue complice d’empoisonnements de nature à tuer. Qu’elle puisse continuer sans vergogne à œuvrer prouve l’état de déliquescence civique qui s’impose ici. Dans quel but ? Obtenir quelques macchabées de plus pour assurer, largement payée : « Il n’y a jamais rien eu » ?

Les spécialistes officiels se sont tus sur l’amiante, les mensonges et la mort en Sorbonne Nouvelle. À commencer par l’Andeva, le Comité Anti Amiante Jussieu, Ban Asbestos, au courant dès février 1997, ainsi que les experts reconnus dans ce domaine : Henri Pézerat, Claude Got, Michel Parigot, etc. Sans oublier les avocats de l’Andeva, Michel Ledoux et Jean-Paul Teisonnière : un gros paquet.

Copinage et crapulerie font bon ménage en cette société malade de sa peste. Société  incorrigible. Incompréhensible et nulle. Non avenue. Société qui n’a plus lieu d’être, et que l’écroulement financier mondial parvenant à son point zéro - s’il y arrive - mènera à terme. Une mentalité encastrée, parfaitement dégueulasse comme l’amiante, reste encore à éradiquer.

Pour information, voir les sites :

<politiquedevie.net> dossier Amiante Censier Dunkerque.

http://langinieux.ouvaton.org

http://www.senat.fr/rap/r05-037-1/r05-037-1.html

Michel Langinieux, le 29 janvier 2009

 

 

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