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État amianteur, menteur et tueur : étudiants et dockers, même amiante, même combat ?


Projet de prévention citoyenne pour une société anesthésiée

Entretiens entre Michel Langinieux et Marcel Suszwalak

10 avril 2006


 
 
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais).


L'Association Portuaire de Défense des victimes de l'Amiante

 
se compose de salariés de l'État qui ont désiré trouver un moyen de se défendre contre les manipulations et inhalations d'amiante dans les cales superposées des bateaux, entre autres (jusqu'à 4 cales infectées sous une coque !).
 
L'APDA de Dunkerque existe depuis 1996 avec 2.700 dossiers de malades.
 
APDA CGT 31, rue du Ponceau, 59140 Dunkerque. Tel : 03 28 59 18 75.

70% des produits d'importation annuelle d'amiante en France passaient par Dunkerque : marchandises diverses - transport amiante, amiante ciment - etc. manipulés par des ouvriers du Dunkerquois.  (Leur licence d'importation était délivrée par le Ministre des Transports.)
 
Suite à de nombreuses réunions avec le Ministère des Transports, les parlementaires, la Fédération des Ports et des Dockers, le Port de Dunkerque a finalement été reconnu site amianté. (Suivant le travail de cette fédération, sept autres ports en France ont été ainsi reconnus, soulignant l'échec du système de prévention des risques professionnels et un drame de la santé au travail sans précédent.)
 
Tous les métiers de la communauté portuaire se trouvent maintenant concernés par ces empoisonnements irréversibles, incluant les épouses atteintes et personnes indirectement touchées. Quand les victimes arrivent aujourd'hui à l'association, ce sont des loques révélant des maladies graves jusqu'aux cancers du larynx confie Marcel SUSZWALAK, Président de l'APDA CGT.

 

Le FIVA

Le FIVA (Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante) offre l’exemple type de ce que ne devrait pas être une réparation de maladies irréversibles : un système inégalitaire et aléatoire. De plus, quelle somme peut réparer "intégralement" la perte d'une vie ?

Les sommes équitables (!) accordées depuis sa création rapportent par la force des choses... des fortunes à l'avocat de l'APDA de Dunkerque qui se trouve être l'avocat de l'Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante, Maître Michel LEDOUX. (Une multiplication suffit pour calculer les chiffres, plus d'un million et demi d'euros.)

Quelques cinquante personnes travaillent aujourd'hui pour cet avocat sur roulement organisé : confrères et secrétaires reçoivent les plaintes qui s'additionnent puisque les risques sanitaires persistent. Ils les font suivre au FIVA, et ce, parfois de façon bien négligée.
 
Quatre ou cinq d'entre eux seraient bienvenus pour prendre soin des travailleurs à l'APDA CGT, plutôt que cumuler force liasses de billets pour un cabinet d’avocats (3.000 à 10.000 euros par semaine sur Dunkerque seulement !) dont les malades et victimes procurent la matière première et le fonds de commerce. Il n'est pourtant pas nécessaire de passer par un avocat pour s'adresser au FIVA. Les plaintes peuvent être directement transmises de l'association au Fonds. La procédure est simple, rapide, pratiquement sans frais.


- Les remboursements pour les victimes inscrites à l'APDA de Dunkerque entre 2002 et 2005 (barème FIVA) chiffrent à :

- 2003 : 5 millions d'euros.
- 2004 : 11 millions d’euros.
- 2005 : 8 millions d’euros.


L'actuelle difficulté : pouvoir changer un système se satisfaisant d'indemnisations dérisoires pour un nombre considérable de vies arrêtées prématurément. Ces sous jetés aux mourants couvrent des maladies difficiles et des fins horribles. La santé publique se voit traitée en sous-produit
(l'argent et sa symbolique passant d’emblée avant l'essentiel préventif), l'être humain en quantité négligeable.
 
Un système inféodé entretient un meurtre social autorisé. Un crime sociétal souligne le Président de la Chambre Sociale de la Cour de Cassation, Monsieur Pierre SARGOS.


Pourquoi maintenir ces formes d'ignorance et leurs lots de morts ?
 
Pourquoi accepter sans sourciller un tel échec sanitaire ? Pourquoi les pouvoirs publics ont-ils fermés les yeux, sans réponse devant les risques ? Pourquoi n'y a-t-il jamais de poursuites ni de prison contre les responsables d'infractions sanitaires ? Comment a-t-on pu en arriver à un tel tonnage de fautes industrielles ? Comment le pouvoir peut-il générer pareille indifférence ?
 

Telle situation de pis-aller s'impose à l'encontre de toute prévention, santé, sécurité, sens. Elle révèle le système qui sait et qui accepte. Même un juge ne bougera que s'il en reçoit l'ordre (s'il est saisi). Entre temps le mal se propage. Plus fort : même les avocats de la défense œuvrent en complicité avec l'État qui continue sur cet accord tacite à rembourser les victimes en bonne conscience (sans que le pénal n'ait jamais su agir, soutenant une politique sanitaire déplorable).
 
Sous cet angle, le Directeur de la SNCF Louis Gallois et Maître Michel Ledoux envisagent un accord sur remboursements de 30.000 euros par malade : le prix d'une vie. Empaqueté.
 
Observation : Les Communautés européennes, ayant saisi la vraie nature de leur interlocuteur français, lui demandent pour le viol de la législation communautaire depuis 1991 20 millions d'euros pour non-protection des poissons en voie de disparition. Plus 57,8 millions supplémentaires par semestre sous l'arrêt 91, pour tous retards. Ces Communautés désirent sortir l'État français d'un immobilisme aux résistances... illégales.
 
En cas d'empoisonnements collectifs, il s'agit d'êtres humains, non de petits poissons.


Il devient donc nécessaire de rétablir « l'équilibre des deux parties », comme pour l’Article préliminaire de Code de procédure pénale.
 
Or, la partie adverse n'utilise qu'UN SEUL son de cloche, le financier à défaut de tout autre.
Le DEUX - incluant le CITOYEN et l’ÉTAT - s’avère dès lors justice à rétablir.
 
Il faut, néanmoins, émettre le même son  de cloche pour arriver à se faire entendre de l'État sans dévier (niveau exigé d'une communication), et sans minimiser le citoyen. Saisir les mécanismes des carences de la partie adverse revalorise par ailleurs les victimes, leur donnant la force d’assumer leurs rôles. Les Communautés européennes surent appréhender cette situation. Elles utilisent des termes qui n'emploient ni les droits de l'homme ou de l'animal, ni de sensibilité, ni de respect du poisson.

Elles parlent chiffres.

Elles parlent le seul SON compris de l'écoute étatique, utilisant son langage. Cette tactique peut répondre et confronter les prises de position qui ignorent Santé publique et législation. Un simple NON comme celui du peuple au dernier référendum génère sa propre action : le citoyen émerge à nouveau ! Face à la surdité et la faute délibérée, il existe.


 
L'APDA CGT de Dunkerque

- Le mari de Béatrice BAERT, qui travaille pour l'association, est mort d'amiante.
 
- Béatrice et Francine HEEMERYCK, fille de Marcel SUSZWALAK, préparent les dossiers, les montent et s'occupent du suivi. (Elles manquent cruellement de personnel, vu le nombre croissant des malades).
 
- Un ouvrage sur l'amiante à Dunkerque La France toxique fut rédigé avec le Vert André ASCHIERI.
 
- Une plainte a été déposée contre l'État français par cette association et quatre de ses malades sur le décret 1977 (reçue au parquet de Paris).


Le parquet la retourna à Dunkerque pour supplément d'enquête. La plainte se trouve aujourd'hui au Tribunal de Lille qui la renvoie sur Paris (la Police Judiciaire a questionné les victimes : deux décédèrent entre temps). Les défenseurs de la loi préfèrent gagner du temps et perdre des vies.
 
À préciser : l'avocat LEDOUX n'est pas plus pénaliste que son confrère TEISSONNIÈRE. (Mais tous deux, pionniers en matière d'amiante, permirent une approche indispensable de premiers succès dès 1996).
 
C’est sans doute la raison pour laquelle Michel LEDOUX poussa des parties civiles les veuves de Dunkerque au pourvoi en cassation alors qu'elles n'y avaient juridiquement pas droit, pourvoi posé sans soin (à moins que ce fut simplement un coup de pub !).
 
Pris par un cumul d'affaires, ce Conseil pourrait faire capoter la plainte de l'APDA CGT à l'encontre de l'État, en ne la présente pas sous pas sous les formes voulues.
 
Grosso modo, cernant la forme du dépôt de plainte :


- S’il demande l’enquête préliminaire, le parquet la conservera sous son usuelle procrastination (qui peut perdurer indéfiniment).
 
- S’il demande l’information, un juge d’instruction s’en charge.
 
- S'il demande indemnisation - non pas les sommes usuelles pratiquées, mais, substantiellement, au bas mot, un million d'euros par personne pour réveiller les responsabilités de l'État (comme les Commissions Européennes pour les bancs de poissons), la plainte en ce cas doit impliquer l'AGENT JUDICIAIRE DU TRÉSOR À PARIS (cette instance se place hors pénal).


L'APDA de Dunkerque peut aussi s'adjoindre un second avocat (par ex. : Maîtres CURTIL et FAU qui défendent une même affaire de Santé publique) pour renforcer ses chances en justice.
 
Par ailleurs : pourquoi persister à rétribuer en multimillions des défenseurs qui subsistent sur des malades et des familles de disparus ?
 
Ces sommes devraient soutenir les personnes touchées, avant les Conseils qui en jouissent en tenant lieu de postiers transmetteurs. Telles sommes énormes seraient bienvenues pour de futurs employés de l'APDA CGT, participant à la croissance de l'association, non à son étouffement.
 
Autres possibilités de plaintes à l’encontre de l’État :
 
Chaque docker pourrait personnellement demander l'aide juridictionnelle lui donnant droit à une pleine défense pour indemnisation de sa santé saccagée. Il y a plus de 5.000 victimes d'amiante à Dunkerque !


Des centaines ou milliers d'avocats désignés par l'Aide juridictionnelle plutôt qu'une action collective, permettraient des indemnisations pour tous sur les initiatives portées par les Conseils et leurs malades contre le même acte fautif.
 
Une attention soutenue pour des situations gravissimes sous cette approche multiple et un apport scientifique international (toxicologie, épidémiologie, microbiologie, métrologie, etc.), contribuerait à une nouvelle jurisprudence avec respect du Législateur.
 
Que l’on sorte du « je sais tout, tu ne sais rien » minimisant et ignorant les victimes.
 
Il arrive en outre à certains défenseurs de victimes d’œuvrer de fait pour les employeurs ou la partie adverse (nullement par compassion), et d'établir des relations de bon voisinage avec leurs collègues Conseils-en-morts-autorisées dues à ces empoisonnements normalisés.

La formule de Philippe BLANDIN : Pas de compromis avec l'amiante ! ne doit jamais être oubliée. On ne discute pas avec la mort, on ne transige pas avec le risque mortel. Monsieur BLANDIN sut avec ses frères lancer dans les années 50 des matériaux de substitutions sans amiante dont ils ont recouvert les aéroports d'Orly, les premières stations RER, la tour Fiat, des centaines d'écoles (800), etc. (Ni Censier ni Jussieu n'avaient lieu d'être amiantés ! Que faire ? GUEULER puisque le monde s’y trouve perdant, financièrement, physiquement, juridiquement, moralement. Surtout ne pas se taire !)
 
Philippe BLANDIN mit Marcel SUSZWALAK et Michel LANGINIEUX en contact en 1999. Il reçut également le médecin de prévention de Censier Catherine KORBA. Les trois frères BLANDIN - à l'inverse des pouvoirs publics - ont dû sauver des centaines de milliers de vies. L’État et les lobbies coulèrent leur entreprise.
 
Le fondement pénal de la plainte APDA de Dunkerque à l'encontre d’un État coupable est basé sur l'empoisonnement. L'État accordait, en effet, les licences d'importation.
 
Pour le fond : SAVOIR pourquoi ce qui est arrivé est arrivé, et qui a fait quoi.
 
Comment a-t-on pu laisser s’imposer une inconsciente indifférence à ce point ? Comment a-t-on pu parvenir à telle catastrophe ? Une recherche de responsabilité pénale de l'État devient indispensable : État employeur ? État propriétaire ? État irresponsable de ses actions ? Mainmise de l'État ? Aveuglement de l'État ? Insignifiance de l’impuissance étatique ?

L'État a tout verrouillé de A à Z (l’État, c’est soi ! NOUS avons laissé faire et payons maintenant le prix en centaines de milliers de vies et nombre bâtiments contaminés). Qui osera instruire une défense de la personne devant ces summum de confusion et de corruption excluant tous dommages punitifs ? Qui court-circuitera le consensus de la violation impunie des règles sanitaires en vigueur ?

Des magistrats de la trempe du Premier Juge d’Instruction en Santé publique Marie-Odile BERTELLA-GEFFROY et du Procureur de la République Éric de MONTGOLFIER, ont su tenir tête à l'opacité, aux mensonges coutumiers. Un respect de l'humain s'exige face aux malversations constantes d'une ampleur sans précédent. Il faudrait également des magistrats venant d’ailleurs comme Eva JOLY, pour obtenir la distance indispensable face à ces affaires d’État.
 
Sinon les ordonnances de non-lieu se succèdent, irrégulières, automatiquement imprimées par la Chancellerie ou le Ministère de la Justice sans les notifications de recours et délais.

En application des art. 183 (al. 5), 186, 502, 507, 508, 565, du C. p. p.,  des art. 114 et 649 du nouveau Code de procédure civile (aussi, Cass. Crim. 11 janvier 1994 - JCP 1994 - IV - I931, et Cass. Crim. 16 déc. 1992 - B II -Crim. - 425 -), ainsi que de l'art. 6 par. 3 C -B - Convention CEDH,
 
les délais des ordonnances de non-lieu, y compris celle du sang contaminé, n'ont pas commencé à courir.

De plus, les pouvoirs d'investigations peuvent être ignorés ou pratiqués suivant s'ils conviennent ou pas. Ainsi, la commission rogatoire de Philippe COURROYE et 7 points de non-application de droit (prouvés par la Police Judiciaire) furent éludés par les magistrats Michèle VAUBAILLON et Jean-Marie VEILLE saisis de Censier.
 
Les injustices sont récurrentes autant que l’indifférence entretenue, pendant qu'un crime contre l'humanité perdure.  Qui attaquera la justice pour son mauvais fonctionnement ?


- À noter également : l'APDA de Dunkerque n'appartient à aucun groupe, clan, syndicat, ni associations spécialisées (qui semblent s'intéresser à leurs intérêts plus qu'à leurs victimes ou au but annoncé de leurs brochures). Cette association travaille par bouche-à-oreille.
 
- L'APDA CGT suit les dossiers sans médiatisation. Son combat quotidien inclut un cumul de nouvelles victimes (3 à 10 par semaine) depuis des années. Son secrétaire Christian JONVEL téléphone à la Sécurité sociale tous les vendredi. Les plaintes pleurales indiquent que 60 % des travailleurs de Dunkerque sont atteints. Ces maladies professionnelles se voient d'emblée traitées par des professionnels attentifs.  Jacques DEHORTER est trésorier de l'association.
 


Un malade est un malade.

- Pour subvenir aux frais de l'association et conserver son indépendance, Marcel SUSZWALAK dut demander des aides (l'association, en effet, ne requiert que 5 euros à ceux qui veulent s'inscrire). Pour la soutenir, et la maintenir sous sa tutelle, Maître LEDOUX lui accorde 10.000 euros par an !
 
- Elle ne pourra croître si elle s'emploie à subvenir aux seules fortunes d'un avocat surchargé, refusant dans ce processus d'assumer ses besoins associatifs en locaux et employés. Il faut trouver une solution plus équilibrée, libre de manipulations.


L'Union locale de Dunkerque ignora cette association malgré ses résultats et les 2.700 dossiers traités. Le président de la Communauté Urbaine Michel DELEBARRE finalement la reçut.
 
Ce président n'avait travaillé qu'avec l'ARDEVA (les 200 veuves représentant un associatif de 2.000 victimes), éludant toute autre association (le comble, il ne semblait pas même connaître leur existence) !
 
Le médiatique se révèle plus important ici que le travail de fond. La réalité d'un travail sur des années existe pourtant, sans devoir être ignoré par qui que ce soit.
 
À l'avenir, Michel DELEBARRE inclura toutes les associations de Dunkerque : chiffres et dates commencent à poindre et les dockers à se faire entendre.
 
L'indépendance farouche des dockers APDA convint aux étudiants de Censier Paris-III en butte à toutes sortes de pressions, vexations et mensonges aussi inutiles que dangereux. Les étudiants survivent dans un contexte de violence calfeutrée et une stratégie de dénigrement. Les officiels voulaient laisser croire à l'innocuité de l'amiante !
 
Le manque constant d'information et d'évaluation des risques continue à peser sur les usagers de cette université bâtie sans permis de construire, exonérant tous dangers d'amiante. Cependant, les dangers prouvés ne pouvaient être ignorés par leurs auteurs.
 
De plus, dès 1960 il était déjà clair qu'un mésothéliome peut surgir 40 années après de faibles expositions (Warner).
 
Dockers et étudiants ne seraient-ils que pions négligeables entre des mains ignorant la réalité sanitaire, coupables pour lors des dégâts qu'elles provoquent par désobéissance à la loi et aux règlements?
 
Combien de dignitaires incapables d’assumer leurs responsabilités et de prendre des initiatives, empoisonnent ou laissent empoisonner en violation délibérée de la législation ?
 
Ces échanges entre deux mondes - travailleurs et chercheurs - suivirent depuis 1999.
 

Le Citoyen à part entière annonce un espoir dans la fosse à négligences et imprudences d'un système cadenassé.
 
Le Citoyen se révèle possibilité offerte aux dockers et étudiants réduits à une prévention à la plus simple expression, des mots sur le papier. Devant le mutisme forcené :
 
- DIRE devient exigence, ce que font Marcel SUSZWALAK et les membres de son équipe. (À cinq, ils parviennent à une réparation réelle. L’on doit reconnaître leur effort.)
 
- DIRE reste l'activité principale de Michel LANGINIEUX, auteur de ce projet.
 
- DIRE est demandé par la Constitution devant l'inaction des politiques et des industriels.


Les rôles obscurs et double jeu de l'ANDEVA

On ne peut pas être juge et partie précise Marcel SUSZWALAK.
 
L'ANDEVA entourée de ses visages habituels, Michel PARIGOT (soutenu par Claude GOT), Marie-José VOISIN, François DESRIAUX, André LETOUZÉ, Alain BOBBIO, l'avocat LEDOUX (une dizaine de personnes en tout), spécialistes en coups médiatisés, s'arrogent de nos jours le droit de discuter de l'amiante pour toute la France ! dénonce SUSZWALAK devant l'Assemblée Nationale et le journal Le Phare.
 
Ces personnages deviennent des autorités comme l’était le Comité Permanent Amiante au nom de la recherche, de l'érudition, des articles bien pondus, des jeux de pouvoir, etc.
 
S'ils avaient mis le centième de l'énergie investie sur l'affaire du Clémenceau pour prévenir les populations de l'exposition de deux millions de personnes aux fibres amiantées de la Sorbonne Nouvelle !
 
S'ils avaient seulement informé des contaminations récurrentes du Ve arrondissement ! S'ils avaient annoncé au pays les 2.700 cas irréversibles de l'APDA de Dunkerque ! Mais non.
 
C'est que les Indes et les Indiens existent ICI, SOUS LEUR NEZ.
 
Il n'est pas nécessaire d'aller bien loin pour parler de malveillance (terme utilisé par Michel PARIGOT sur l'envoi de la carcasse du Clémenceau en Inde). Même maintenant, l'ANDEVA n'ouvre la bouche ni pour Censier ni pour l'APDA !
 
Quelques dix personnes têtues, refusant de penser par elles-mêmes, correspondent pour lors aux attentes ministérielles et patronales.
 

Utilisant les mêmes schémas, elles normalisent l'état d'esprit et les mystifications du Comité Permanent Amiante et certaines administrations en général (fonctionnaires petits et hauts) : jeux de pouvoirs, désinformation consciente, langue de bois, masquage de la réalité, mépris des êtres vivants et de la réglementation de base, copinage tout crin, morgue, se répercutant de réunions en réunions, entretenant un mode pré-conditionné de jeux du monde où spécialistes et syndicats font passer leur subjectif et savoirs personnels avant toute compassion. Pire avant la vérité.
 
Pourquoi quelques personnes décident-elles d'instruire à la place de tous ? Sont-elles à la hauteur ? Elles seules l'affirment, bloquant comme pour les dangers de Paris-III, et le nombre des victimes des dockers APDA  de Dunkerque des alertes essentielles.

La difficulté vient de ce que ces fonctionnaires, hauts techniciens, laissant crever autrui en connaissance de cause, s'imaginent indispensables.
 
Le chacun pour soi tue toute prévention. Le sois sage et tais-toi répressif tue aussi, le citoyen dans l’œuf.
 
Ces dix personnes ont du mal à crier AU FEU ! quand elles en ont un sous leurs yeux. L'homme reste loup pour l'homme. L'ANDEVA (qui voudrait contrôler l'ensemble du pays) a monté sous son appellation une quarantaine d'associations dans diverses régions de France (certaines commencent à réclamer leur indépendance).
 
L'ANDEVA pourvoit en terrains de chasse (et de garde-manger) deux avocats qui se sont partagés la France pour plus d'efficacité, selon l'expression de François DESRIAUX.
 
Cependant :


- Les dockers de Bordeaux (qui ont gagné leur plainte contre port autonome) ont abandonné l'ANDEVA.
 
- Les dockers de Cherbourg ont abandonné l'ANDEVA.
 
- Les dockers APDA de Dunkerque ont refusé d'avoir affaire à l'ANDEVA et à l'ARDEVA.
 
- Le Comité Censier (ses étudiants en Sorbonne Nouvelle) a adressé depuis 9 années une vingtaine de dossiers à L'ANDEVA qui se dit défendre les amiantés, sans ne recevoir aucune réponse de son Président.


Au service des "Victimes de l'amiante", l'ANDEVA n'a jamais porté plainte contre les malversations de Paris-III ni prévenu le public (riverains du Ve arrondissement et étudiants). Elle publie nonobstant un journal (sans une ligne d'information sur cette université parisienne polluée comme Jussieu dès 1964 !).
 
Elle a sciemment ignoré une catastrophe sanitaire sans précédent.


Or, il fallut attendre 41 ans pour avoir l'aveu officiel de son Président actuel Bernard BOSREDON sur la réalité des dangers, noyé sous de fausses données : Depuis 1983, l'air est sain à Censier, rumeurs : Censier se vend !, projections : Tout va bien à Censier, souhaits pieux : l'Îlôt Pauliveau, etc.

Rien ne ramena l'ANDEVA au sens publié de sa mission.
 
Ses membres ronflent sur népotisme, en consensus.
 
Ignorant les preuves mises à sa disposition, l'ANDEVA révèle dès lors une non-assistance à personne en danger manifeste qui souligne son absence de responsabilité comme de sa culpabilité envers Censier Paris-III.
 
Quels peuvent être les buts de ces présidents d'associations de protection publique qui cachent délibérément les faits ?
 
L'ANDEVA se présente généralement comme seule association travaillant pour les victimes.
 
Elle bénéficie de deux postes d'administrateurs au FIVA qui rappellent les niveaux emphatiques du Comité Permanent Amiante où la prétention masquait des formes de non-raisonnement ou de non-sens trahissant la Santé publique.
 
L'on fait semblant pour arriver à des aberrations :


- Jussieu et ses 150 victimes se trouvent officiellement représentés par Michel PARIGOT, administrateur au FIVA.
 
- Dunkerque et ses 2.700 APDA touchés ne le sont aucunement (le tout à l'avenant) !

Pourquoi tirer ainsi la couverture sur le dos des travailleurs ? Pourquoi ces trafics d'influences ? Pourquoi seules l'ANDEVA et la FNAT sont-elles représentées (page 250 du rapport parlementaire).
 
Le Comité anti-amiante Jussieu et Ban Asbestos exposent un même cas typique de masquage de la vérité cernant la Sorbonne Nouvelle : leurs spécialistes techniciens, experts, syndicalistes, professeurs, chercheurs, mis au courant par le Dr KORBA et moi-même sur Censier, se taisent depuis 1997. Pas un n'a fait connaître cette tragédie en pleine Capitale.
 
C'est dire le peu d'intérêt pour la vie d’autrui de ces comités aux titres ronflants : Anti amiante, qui laissent délibérément des années en danger une Université qui s'en trouve farcie à 500 m de Jussieu, incluant 2.500 étudiants UFR psycho de Paris-VII.
 
Jeux du monde et clans : si l'on ne fait pas partie de leur tribu, si l'on ne montre pas patte blanche, l'on n'existe pas pour ce petit monde empli d'opinions sur lui-même.
 
Censier peut crever. Les dockers peuvent crever. Preuves à l'appui !
 
En résumé : quelques 10 spécialistes informés ont maintenu sous leur superbe une ambiance malsaine vis-à-vis des victimes, des ayant droits, des étudiants de Censier et des dockers de Dunkerque (et combien d'autres associations : ADVAC-CGT, ADVA-CGT SRD ex- BP, et combien de Facultés encore : Necker, Sciences Po, la Maison des Sciences et de l'Homme etc ? ).
 
Ils révèlent des lacunes flagrantes, un manque de clarté, l'absence d'urgence et du sens des risques. Ces personnes furent dénoncées par Marcel SUSZWALAK à la mission d'enquête de l'Assemblée Nationale le 23 novembre 2005 (Journal Le Phare 1er décembre 2005), témoignage non publié au rapport parlementaire.
 
Telle hostilité silencieuse, conformiste, fut constatée également pendant le colloque Travail et Santé au Sénat le 17 juin 2004, où Michel LANGINIEUX criait la catastrophe de l'Université Censier. Pas une mouche de l'ANDEVA présente ne volait. Aucun des membres présents n'a ouvert la bouche pendant ni après cette intervention. L'omertà n'apprécie pas les cris urgents.
 
Les langues de bois ignorent une réalité contraire à la conformité qu'elles servent jusqu'à devenir une pure désinformation aux ordres. De plus, ces comités imposent aux autres leur refus de prendre en compte la réalité des faits, la prévention devenant un souci majeur seulement quand cela les arrange. Ces autorités se révèlent nullement différentes de l'étouffoir étatique.
 
Michel PARIGOT, Président du Comité anti amiante Jussieu, premier concerné et au courant depuis mars 1997, n'a jamais lancé d'alerte sur Paris-III alors que Jussieu Paris-VII se trouvait légalement à Censier ! Cet homme, haut spécialiste du problème de l'amiante, n'a pas cessé de désinformer.
 
D'où les résultats exposés dans un climat de sous-évaluation, sans intégrité PRÉVENTIVE : tout se voit calculé, soupesé, prévu, imposé, contrôlé par une personne avertie qui décide de parler ou de se taire suivant ses idiosyncrasies.

 
Qui annonce la vérité à ce point ? Qui est vivant ? Qui prévient ? Qui est concerné ? Comment agir face à de tels entêtements axés sur automatismes et préférences ?
 
Routine et prises obsessionnelles de pouvoirs nient l'honnêteté et la rigueur, sans répondre à l'attente d'une justice au centre de la crise.
 
Ces associations deviennent elles-mêmes problème de santé publique, dangereuses puisqu'elles ignorent la base qui établit la réalité des choses :
 
les étudiants forment une Fac, des hommes font les dockers.

Pour être acceptées par les officiels, ces entités incarnent une conduite conforme. Elles se voient maintenant reconnues par un Ministre de la Justice qui n'applique pas plus les textes que les industriels !

On pourrait par ailleurs, dénombrer la foison d'experts (pour ou contre l'amiante, intègres ou pas, honnêtes ou vendus, ignares ou éclairés), professeurs, docteurs, directeurs, sous-directeurs, chefs, sous-chefs, chargés de mission, présidents, vice-présidents, députés, ingénieurs, secrétaires, représentants, conseillers, administrateurs, fonctionnaires, avocats, spécialistes, questionnés par la mission parlementaire,  au cœur de l’échec de ce système (il y manque le ministre Claude ALLÈGRE !), présentant deux exemples notoires du Comité Permanent Amiante : Jean-Luc PASQUIER et Patrick BROCHARD.
 

Tout s'étale aujourd'hui de la façon la plus objective possible sur des rapports officiels qui traduisent une inertie fondamentale et l'absence de décisions de protection.
 
Quelle sera la suite sous une République où l'on parle essentiellement pour masquer ? Qui assume ses responsabilités ? Qui pénalise les entreprises coupables ? Qui tire les leçons de l’amiante ?
 
Même les employés concernés continuent à ignorer les risques qu'ils encourent. Contrôles et sanctions n'existent pas : ICI, on s'en fout !

On fausse statistiques, dates, chiffres, faits, et l’effet retard. D'où les résultats depuis 113 ans (loi du 12 juin 93 sur la protection des travailleurs).
 
Les États Généraux de l'amiante exposent dès lors l'état d'immobilisme de toute une société.
L'immobilisme parle à l'immobilisme. L'immobilisme discourt sur l'immobilisme. L'immobilisme examine l'immobilisme. L'immobilisme dit contrôler l'immobilisme. L'immobilisme lance ses impératifs de santé publique, priorités officielles, soucis essentiels. L'immobilisme engage des actions contre l'immobilisme :

- sur les personnes exposées ;
- sur la prévention des risques ;
- pour éviter de nouvelles victimes quand il n'y en a jamais eu autant.


Ce cercle vicieux va perdurer encore combien de temps ? Le délai de latence (délai d'apparition des mésothéliomes) ?
 
Le tout s'officialise avec ministres, tampons, signatures, le sceau des résistances politiques et celles de la Chancellerie. Santé, Travail, Solidarité, Intérieur, Logement, Fonction publique, Éducation, Écologie : tous dedans. La preuve.

Les violons se font connaître avec trombones, hautbois, cymbales et couacs. L'ensemble se voit déballé par ceux qui depuis cent ans se taisent. Ces mêmes dignitaires se donnent droit à la parole en ignorant les témoignages des malades. Durant ces travaux parlementaires conduits 3 ans, 9.000 personnes ont continué à mourir d'amiante. (Compter  jusqu'à 5.000 décès possibles par an propulse les chiffres à 15.000.) Personne n'en parle.


L'infraction intentionnelle se prouve par dates.

Cette torpeur incrustée de conditionnement national et d'acharnement industriel aura coûté au pays 150 années de pertes humaines, façon dont la citoyenneté se considère ICI sous deux rapports parlementaire et sénatorial, avec pour épitaphe les « conséquences désastreuses » d'un « drame de la santé au travail sans précédent ».

La constitution cependant exige : Toute personne doit prévenir.

Chacun est responsable de la vie des autres (Marie-Odile BERTELLA-GEFFROY).

En fait, 25 ministres largement avertis sur la catastrophe de Censier Paris-III se sont défaussés en cascade les uns sur les autres, refusant toute PRÉVENTION. Certains, irresponsables de la vie de leurs concitoyens, n'ont jamais répondu.
 
Si l'on inclut les 13 ministres contre lesquels l'avocate (maintenant Député Maire) JOISSAINS MASINI a porté plainte pour coups et blessures cernant ces mêmes questions d'amiante, cela fait 38 officiels dans le coup. (Responsabilité pénale : Art 121-3, Nouveau Code Pénal).
 
Ajoutons les deux ministres à qui s'est adressé Monsieur Jean-Louis DEBRÉ pour l'affaire Censier : Monsieur Gilles de ROBIEN, Ministre de l'Éducation Nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et Monsieur Xavier BERTRAND, Ministre de la Santé et des Solidarités, cela fait 40 ministres incapables d'ouvrir la bouche !

La priorité administrative ignore la compassion. Elle ne s'intéresse pas à défendre la vérité. L'égoïste moi d'abord  (et le reste, on s'en fout) exerce son pouvoir.

L'égoïsme financier s'affirme prépondérant sur l’urgence sanitaire. L'avidité industrielle crée sa propre mainmise (80 kilos d'amiante par personne en France !). Sous une peur pétrifiante de changer se dessine l'œil de la Méduse gouvernementale.
 
 

Le Gouvernement

L'État verrouille l'exposition au niveau national. Retardant les échéances, il refuse d'appliquer la loi de prudence, faisant passer son pouvoir avant tout sens.
 
Tout s'y retrouve cadenassé : amiante, mensonge et omertà. En place. Le comble : alors que la législation se voit l'otage de l'actuelle situation, les conclusions sont déterminées par les industriels.
 
Or, pour une défense collective, des mesures d'expositions deviennent indispensables. Malheureusement, le décret PASQUIER omet de côté 99% des fibres non comptées... ce qui protége les patrons mais pas les poumons.
 
L'État fausse délibérément les mesures d'exposition en imposant l’inconscience de ses décideurs publics et l'abandon des mesures de concentration (en ng/m3).
 
Il faudrait compter toutes les fibroses. On n'a pas trouvé le seuil limite à l'intoxication assure le Professeur Marcel GOLDBERG en conférence. Effectivement, quel est le seuil tolérable pour un cancérogène reconnu ? ZÉRO ng/m3.
 
Les constats fusent :
 
Il n'y a pas eu un SEUL procès d'exposition à l'amiante en France !

Il n'y a pas eu un SEUL procès-verbal (à charge des inspecteurs du travail). C'est le record mondial.

La loi du 12 juin 1893, pourtant, concernait l'hygiène et la sécurité ainsi que la protection des travailleurs. Elle soulevait les problèmes de sécurité au travail.
La loi du 9 avril 1898 (fondée sur la solidarité) s'adresse aux responsabilités des accidents.
 
(Loi de 1810 : protéger les mineurs. Deuxième loi : protéger les ouvriers de porcelaines de Limoges. Loi 1874  : sur l'inspection du travail.)
 
Mais en réalité, soulevant une incapacité d'appliquer le droit :

- Aucune action pénale n'a sanctionné la catastrophe sanitaire de l’amiante.
 
- Aucun employeur ni empoisonneur à l'amiante n'a été mis en détention depuis ces lois du XIXe siècle.

- Aucun Procureur de la République (à part Éric de MONTGOLFIER et quelques substituts) ne fut à l'origine de poursuites.
 
- Aucune modification de cette politique sanitaire criminelle n'a été envisagée jusqu'à aujourd'hui - sauf sur le papier - pour une indispensable décontamination mentale ou un décalaminage social d'une culture incrustée d'indifférence.


Un couvercle (de plomb autant que d'amiante) règne sur ce pays paralysé devant l'énormité de drames maintenus sous hypnotisme général et une injustice pénale en incapacité permanente totale. Cette disposition de se satisfaire de l’état présent des choses n'applique ni la réglementation ni la loi depuis 113 ans (résultant, sur  une base hypothétique non exagérée de 5.000 décès par an, à un demi million de disparus).
 
Questions abruptes :
 
-  Comment se fait-il que l'on ait pu entendre l'organisme professionnel de prévention du bâtiment et  travaux publics : l'UPPBTP, seulement par la Mission parlementaire ?
 
-  Et le CSTB, Centre scientifique et technique du bâtiment dont personne ne parle ? Quel est son rôle ?
 
Il a charge de donner le feu vert (blanc seing) par  les DTU (Documents techniques unifiés, textes classés) et l'A.T. (Avis technique) sur REEF (classeurs sur tout ce qui concerne l'amiante).

Finalement : que les choses se sachent (comme à Jussieu) ou se cachent (comme à Censier), les résultats se révèlent les mêmes : le nombre des morts s'allonge. L’inertie régit l'ensemble. Avec pour seule réponse : Parle toujours.
 
L’apathie et l'état mafieux qui l'entretient s'ordonnent sous une structure entièrement saupoudrée de suffisance.

 

Dockers, Étudiants, même amiante, même combat, même NON à la violence de l’État

Les témoignages de Marcel SUSZWALAK et de l’APDA CGT s'avèrent incontournables, amenant à l'Assemblée Nationale un grand nombre de renseignements.

L'action de Michel LANGINIEUX offre une base de défense pour les victimes de Paris-III.

Un éclairage constant doit être maintenu afin de comprendre les aspects soulevés pour pousser plus loin l'exploration sur un questionnement général autant que sur les multiples détails.



- Comment obtenir une justice ICI ?
 
- Par les pressions du monde international ?

- Car tout s'est pétrifié depuis longtemps, la corruption aidant.

 
Selon le Juge Renaud VAN RUYBECKE, seule une organisation internationale dotée de pouvoirs réels, y compris de pouvoirs de sanctions pourrait contrôler ce qui se passe sur les places financières. Il en est de même pour la Santé publique.

Alors même que les experts font généralement passer en France, leur subjectif avant tout objectif (jusqu'aux élucubrations amianteuses de Claude ALLÈGRE), la Sorbonne Nouvelle nous impose un exemple manifeste de malhonnêté.
 
On empoisonne à Censier et personne ne bouge. Les faits en main depuis onze ans, personne ne bouge.

Pas un officiel, pas un prof, pas un personnel, pas une association spécialisée, pas un syndicat, pas un pouvoir public (y compris les R.G.), pas un politique : RIEN d’assumé ni de concret !
 
À la pointe de l'incivisme, on cache. ICI, on méprise la vie.
 
La première mobilisation des étudiants de Censier eut lieu le 12 janvier 2006, une fois les preuves publiées sur Internet. La fonctionnaire Jacqueline SUZZONI disparut en avril 1995 d'un cancer de la plèvre, assassinée par le contexte et doublement par le silence de ses collègues. Sont-ils donc morts ou pire, ne sont-ils pas nés ces responsables de la Santé et de l'hygiène de leur Fac, de leurs ports, de leur pays ?
 
À l'évidence, il n'y a PERSONNE. Personne ne bouge, ne parle, ne ressent ni ne se défend, sauf les parties civiles. Et encore !
 

 
Par nos échanges, Marcel SUSZWALAK et moi-même avons gardé la disponibilité de poser des questions, confronter les tares, soupeser les faits et lacunes sous un immobilisme imposé de vices cachés.
 
En effet, tyrannie et absence de créativité s'incrustent à l'Éducation Nationale et nombre ministères minés par leurs habitudes : relativiser le rôle des industriels et des pouvoirs publics, minimiser les conséquences dramatiques, escamoter les éléments à charge ; l'ensemble sous l'inaction notoire des parquets.
 
Nos échanges se sont voulus ouverts, suivant les rencontres et coups de fils, confrontant les zones d'ombres et des rejets juridiques de sourds dingues acharnés (refus de voir, savoir, agir).
 
D’autres échanges autour d'une table s'avèreront profitables, incluant la colère des dockers et l'approche étudiante.

Que cette coopération entre travailleurs manuels et chercheurs (estudiantins) pour l'émergence d'un Citoyen et l'obtention d'une vue d'ensemble soit publiée.
 
Personne en effet ne représente le Peuple en France, raison pour laquelle le Peuple se prend en main. Il y manifestement deux approches actuelles face à la surdité : je n’existe plus. Où, tout au contraire : j’existe.

Le 23 novembre 2005, une délégation de l'APDA-CGT était entendue à l'Assemblée nationale par la mission parlementaire cernant les méfaits de l'amiante. Les compromis menant à la complicité et jeux de pouvoir qui perdurent en France sous cette affaire criminelle furent dénoncés par Marcel Suszwalak.
 
Rien n'en fut publié. Le cri des dockers n’intéresse pas plus les députés que celui de Censier. La faillite de l'État ne l'empêche pas de persévérer dans le même sens ni de pondre des rapports sur son incompétence, semblable est-il à l'amiante inerte qu'il cache, et tout aussi dangereux.


Ce texte doit être revu et corrigé, avec rajouts en exemples vivants afin d'obtenir son poids de vitalité et de demande de clarté. Je compte sur vous 5 de l'APDA. Si vous connaissez d'autres personnes, officielles ou victimes (ou proches de victimes) qui peuvent apporter leurs témoignages sur Dunkerque, tant mieux. Il faut donner au lecteur des exemples précis et le plus possible de faits. Merci.

Merci aux malades, mourants, et parties civiles qui agissent !
 


Langinieux, le 5 avril 2006

 


 
www.politiquedevie.net (Amiante Censier/Dunkerque)

htpp://langinieux.michel.free.fr


 
PS : Depuis 10 ans, je n'ai cessé de défendre la Sorbonne Nouvelle des étudiants contre des enseignants timorés qui laissent tranquillement leurs administrateurs empoisonner les usagers.
 
C'est qu'il existe deux Censier la Sorbonne...
 
1/ La Sorbonne Nouvelle des étudiants qui, aujourd'hui, occupent leurs locaux (sans étudiants, pas de Fac !). Elle cherche, fait savoir, questionne et se défend.
 
2/ La Sorbonne Nouvelle des officiels qui maintient son statu quo à tout prix, même au détriment de la vie humaine et la santé publique : tenue par son conformisme, crucifiée sur des mensonges constants, elle mérite ce qui lui arrive sans regret (Batiment amianté en fin de vie !)

Il y aura toujours des étudiants pour donner une vie nouvelle à la Fac. Et des hommes pour constituer des dockers.

PS. Marcel, peux-tu faire passer ce dernier exemplaire à Jean Le GARREC, président de la mission parlementaire, pour qu'il puisse avec vous cinq apporter son écho sur l'APDA CGT ?  Et fournir d’autres infos, et puis d’autres, etc. Que ce projet devienne vibrant afin que le lecteur pose des questions. Coche ce qui ne marche pas. J'ai demandé la même chose à Henri PEZERAT. Merci pour Dunkerque, Censier et les autres.


CETTE HISTOIRE N’EST PAS FINIE : ELLE COMMENCE.
 
ELLE N'EN FINIT PAS DE COMMENCER.



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