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Méthodes policières ou méthodes mafieuses ?

 

Une lettre ouverte de Fabrice David à M. le Ministre de l'Intérieur - 15 avril 2005

 

Le délabrement moral de certains services de police devient pitoyable. Tout comme pour les services judiciaires, la police nationale est utilisée de l’intérieur par des réseaux de délinquants qui monnayent leur protection à des criminels.

Notre ami Fabrice David nous fait part d’une histoire exemplaire de la vie de la région parisienne, où un criminel est visiblement protégé par le système chargé de l’arrêter et où celui qui dénonce des vérités dérangeantes ou pose les bonnes questions est harcelé et persécuté par divers représentants de l’État : histoire terriblement banale désormais mais oh combien exemplaire, d’une dérive invraisemblable de la morale républicaine au sein de l’administration française (voir le dossier : Tchernobyl, Cancers et tentative d’assassinat d’un journaliste trop gênant…).

Fabrice David est membre de Politique de Vie. Il a été candidat sur notre liste aux élections européennes de 99. Fabrice David a obtenu des résultats tout à fait remarquables pour un candidat indépendant à l’occasion  d’élections locales : 44% aux élections cantonales dans le Val d’Oise par exemple. La liste de 39 personnes entraînée  par Fabrice David aux élections municipales de 2001 à Franconville (34 000 habitants, Val d‚Oise) a été une des deux listes écologistes à passer le barrage du deuxième tour en Ile de France. (tous les autres  «écologistes» ont été élus sur des listes de gauche ou de droite).

Fabrice David était chercheur et enseignant, jusqu'à ce qu’il s’intéresse à diverses affaires dans le cadre de son mandat municipal. A la suite d’une machination, il a été condamné à deux ans d’inéligibilité et démissionné d’office par le Préfet de son siège d’élu. Il a aussi été condamné à de lourdes pénalités financières qui équivalent à une élimination sociale.

Aujourd’hui, loin de se laisser impressionner par la répression, il enfonce le clou. CC.

 

Lettre ouverte au Ministre de l’Intérieur.

Monsieur le Ministre,

- Le 11 août 2001, un ancien lycéen de Franconville défrayait la chronique, en blessant plusieurs personnes et en tuant deux personnes dont M. Prieur, directeur de l’agence de la Caisse d’Epargne de Cergy dans laquelle il avait été  brièvement employé dans le passé.

- Le meurtrier, nommé Habib Mezaoui s’est enfui de la banque cernée par les forces de police, devant les caméras de télévision, et est rentré chez lui sans être inquiété après avoir tué deux nouvelles personnes. (plus de trente coups de feu auraient été tirés).

- Selon les informations dont nous avons eu connaissance, il a fallu une dénonciation d’une proche pour que le RAID aille l’arrêter à son domicile, où on l’a trouvé en compagnie de son frère, qui exerçait dans la police.

- Le père de ce meurtrier est un ancien militaire.

- Habib Mezaoui possédait une autorisation de détention d’arme, et s’exerçait régulièrement au stand du fort de Domont, utilisé par les forces de police. On a retrouvé une arme de petit calibre dont il s’est servi, mais pas l’arme de gros calibre qui aurait servi aux meurtres.

- Après son arrestation, le meurtrier sera laissé libre de s’enfuir par la fenêtre du premier étage du commissariat. Au lieu de se tuer, il  se blessera à la réception, mais pourra tout de même s’enfuir en courant. Il sera repris peu après avec le concours d‚un automobiliste.

- Plus tard, pendant l’instruction, Habib Mezaoui recevra d’un réseau de soutien les clefs de sa cellule, ainsi que des outils pour pouvoir s’évader. C’est finalement son codétenu, un petit meurtrier nommé Sofiane Amokrane (23 ans) qui s’évadera à sa place. Celui-ci pourra sortir sans encombre du palais de justice, quitter le territoire Français et rejoindre le Maroc. De façon imprudente, alors que tout militait pour qu’il se fasse oublier, il repassera ensuite en Espagne pour des petits trafics et  la police de ce pays l’arrêtera.

D’évidence, Habib Mezaoui présente un profil  qui n’est pas celui d’un petit délinquant habituel : nos concitoyens s’interrogent,  ce qui m’amène à vous poser quatre questions :

- Habib Mezaoui était-il un agent, un correspondant ou bien un indicateur d’un service Français ?

- Habib Mezaoui aurait pu commettre d’autres crimes ou délits, notamment lors de missions dans un pays ami. Son passeport porte-t-il le visa d’un pays ami ?

Quelque mois avant la tuerie de Cergy, le meurtre du fils d’un médecin de Franconville a eu lieu près du domicile familial de Mezaoui. Selon les témoins, on retrouve un certain nombre de  motifs similaires dans le déroulement des faits : 1) Le criminel est un jeune maghrébin. 2) Il pénètre par ruse et en se déguisant dans un local. 3) Crise de folie furieuse. (plus de 20 coups de couteau) 4) Fuite en sautant par la fenêtre du premier étage avec blessure à la réception. 5) Evanouissement dans la nature. 6) Habib Mezaoui habite non loin.

Ces coïncidences nous ont amenés à demander par trois fois dans les numéros de septembre 2001, avril 2004 et juin 2004 de notre lettre d’information locale que soit effectué une comparaison entre l’ADN du meurtrier de St-Leu/Franconville avec celui d’Habib Mezaoui, ce qui m’amène à vous poser la question suivante :

- M. Le Ministre, ce test à-t-il été effectué ? Dans l’affirmative, les ADN de Mezaoui et du tueur de Franconville sont-ils différents ?

Suite à la parution des articles cités plus haut, j’ai été trois fois convoqué par la police judiciaire. A chaque fois, les policiers ont répondu à mes demandes en exigeant un prélèvement d’ADN sur ma personne et j’ai dû finalement m’y soumettre.

M. Le Ministre, à  titre anecdotique, une question qui pourra intéresser mes électeurs : quel est le résultat de ce test ?

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de ma parfaite considération.

Fabrice David

Ancien conseiller municipal et tête de liste municipale à Franconville (Val d’Oise)

Fabrice David

BP 4, 95131 Franconville cedex - [email protected]

Le 15/04/2005

 

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