PLAINTE CONTRE X AVEC CONSTITUTION DE PARTIE CIVILE  

 A l’attention de Monsieur le Doyen des Juges d’Instruction

Tribunal de Grande Instance de Paris

 

Boulogne, le 20 juin 2001

 

Monsieur le Doyen des Juges d’instruction

 

Je soussigné, Christian COTTEN, ai l’honneur de vous soumettre la plainte contre X exposée ci-dessous et vous prie de bien vouloir la recevoir et fixer la consignation que vous jugerez utile.

Christian COTTEN

112, rue de Silly

92100 BOULOGNE-BILLANCOURT

Tél. : 06 80 87 79 28

 

Né le 9 mai 1953 à Colombes, 92

De Michel COTTEN et de Micheline PLAZA


1. Entrave à l’exercice de la justice : les faits, les auteurs, le droit

Le lundi 15 octobre 2001, suite à convocation, je me rendai dans les locaux de la Police Judiciaire, 122-126, rue du Château des Rentiers, 75013 PARIS, pour être entendu par le lieutenant de police Patrick CHACUN.

Cette audition faisait suite à une commission rogatoire émise par le juge Jean-Paul VALAT, suite à une plainte déposée précédemment par  M. Alain VIVIEN, Président de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes, pour diffamation publique envers une personne dépositaire de l’autorité publique.

Suite à cette audition, j’écrivai à M. VALAT en reprenant et complétant les termes de mon audition et en lui remettant un dossier complet relatif aux assertions que j’avais écrites en février 2001 et qui faisaient l’objet de la plainte de M. VIVIEN (voir pièces jointes).

Le 24 janvier 2002 à 14 h 30, suite à convocation, j’étais reçu par M. Jean-Paul VALAT, qui m’informait de ma mise en examen.

Lors de mon audition du 15 octobre par M. CHACUN, j’informai celui-ci que je récusai M. Jean-Paul VALAT comme juge d’instruction suite à la plainte de M. VIVIEN, au motif de non-respect de l’article 6 de la Convention européenne des Droits de l’Hommes, relatif au droit à un procès équitable par une tribunal impartial.

En effet, il est de notoriété publique que M. Jean-Paul VALAT et M. VIVIEN sont l’un et l’autre membres de sociétés secrètes se réclamant de la Franc-Maçonnerie et sont donc à ce titre liés par un « serment » qui les obligent à se protéger mutuellement.

M. CHACUN, officier de Police Judiciaire et M. VALAT, juge d’instruction, ont donc été clairement informés du fait que je récusai M. VALAT comme juge d’instruction dans l’affaire en cause.

Aucune suite n’a été donnée à cette récusation pour suspicion légitime, à la veille de ma citation devant la 17ème Chambre Correctionnelle le 20 juin 2002 à 13 h 30.

Je suis donc fondé en droit à considérer que M. VALAT :

Ø       de par son appartenance à la franc-maçonnerie, tout comme M. VIVIEN, et relativement au serment qui les lie et qui les engage à se secourir mutuellement,

Ø       de par l'abstention de transmettre ma demande de récusation et de dessaisissement à son encontre,

a commis le délit prévu par l'article 434-9 du Code pénal.

Pour mémoire :

Le fait par un magistrat, un juré ou toute autre personne siégeant dans une formation juridictionnelle, un arbitre ou un expert nommé soit par une juridiction, soit par les parties, ou une personne chargée par l’autorité judiciaire d’une mission de conciliation ou de médiation, de solliciter ou d’agréer, sans droit, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques pour l’accomplissement ou l’abstention d’un acte de sa fonction, est puni de 10 ans d’emprisonnement et de 1 000 000 F d’amende.

 

Dans le cas d’espèce, M. VALAT a prêté le serment maçonnique qui lui fait obligation formelle de « protéger ses frères en toutes circonstances ». M. VIVIEN est de ceux-là.

M. VALAT aurait dû agir pour se déssaisir de cette affaire. Il ne l’a pas fait.

D’une part, l’article 6 de la CEDH n’est pas respecté, d’autre part, l’article 434-9 du Code pénal s’applique, puisque M. VALAT n’a pas pu exercer normalement sa fonction d’instruction « à charge et à décharge », étant contraint par serment à protéger « quelques soient les circonstances » une des deux parties au dossier, M. VIVIEN en l’occurrence.

En conséquence, je demande à votre Tribunal de bien vouloir faire procéder, par l’intermédiaire d’un juge d’instruction indépendant de tout réseau maçonnique à l’audition de M. Jean-Paul VALAT et à l’audition de M. Alain VIVIEN, relativement à leur appartenance à une ou plusieurs sociétés occultes se réclamant de la franc-maçonnerie et à telle ou telle « fraternelle » regroupant différentes obédiences maçonniques.

Enfin, je demande expressément que le juge d’instruction qui sera nommé pour instruire ce dossier mette en œuvre les moyens nécessaires pour obtenir des différentes obédiences maçonniques françaises communication des listes de leurs membres, aux fins de vérifier les dires de Messieurs VALAT et VIVIEN.

 

2. Assassinat de membres de minorités spirituelles par des agents de l’état et sur ordre d’hommes politiques : les faits, les auteurs, le droit  

En octobre 94 et décembre 95, 74 membres de l’Ordre du Temple Solaire étaient massacrés par des agents de l’état français sur ordre d’hommes politiques.

M. VIVIEN a été parfaitement informé des résultats de mon propre travail d’enquête sur cette affaire. J’ai personnellement dénoncé les faits relatifs à l’affaire de l’OTS à plusieurs reprises auprès de la MILS (voir dossier joint).

M. VIVIEN n’a jamais agi pour faire en sorte que la toute lumière soit faite sur cette affaire devant l’opinion publique et la justice. Il aurait dû le faire, tant comme simple citoyen que comme agent de l’état.

Au contraire, il a utilisé cette affaire, présentée comme un « suicide de secte », pour justifier sa politique active et contraire aux droits de l’homme de « chasse aux minorités spirituelles. »

J’ai été et suis toujours personnellement lourdement victime de ces persécutions (voir dossier ci-joint).

L’objet de la plainte de M. VIVIEN à mon égard, pour diffamation, fait référence à un document que j’ai écrit et rendu public, notamment auprès de nombreuses instances gouvernementales, en février 2001 et intitulé « Les Mafia de la République ». Dans ce texte, j’écrivai les phrases suivantes, reprises précisément par M. VIVIEN pour fonder sa plainte :

« Or, précisément, nous sommes ici face à deux mises en œuvre d’une même et unique méthode conseillée à Pékin par M. Alain VIVIEN : assassiner des membres d’une minorité spirituelle en maquillant le meurtre en suicide, pour discréditer tout mouvement de pensée qui conteste l’ordre établi.

Enfin, il faut savoir que quelques semaines avant Noël, M. Alain VIVIEN, président de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes, allait en Chine conseiller et soutenir les dirigeants chinois dans leur lutte contre les sectes… 

Les grands trafics mafieux – drogues, armes, enfants, pétrole, machines à sous – sont gérés au plus haut niveau de l’État Français par quelques personnages associés dans un système informel qui constitue l’équivalent de la loge P2 italienne, en version française.

Parmi ces personnages, nous parlerons surtout de deux d’entre eux : Charles PASQUA et Alain VIVIEN. » (page 2 du tract incriminé, ci-joint).

L’ensemble des informations que je tiens à disposition de la justice démontre et fonde amplement mes écrits et notamment la dénonciation de M. VIVIEN comme complice par fournitures de moyens de protection des assassins des membres de l’Ordre du Temple Solaire, sans même parler des centaines de morts exécutés par le gouvernement chinois au motif d’appartenance à une « secte ».

En tant que simple citoyen, je ne dispose pas des moyens nécessaires à l’établissement de la vérité dans ce dossier, où les violations criminelles du code pénal sont nombreuses, à commencer par la non-dénonciation de crimes.

Ceci fonde donc la présente plainte : je vous demande de vous saisir des faits exposés dans les pièces jointes, relatifs aux massacres des membres de l’Ordre du Temple Solaire et notamment à tous les actes ou absences d’actes commis par des représentants de l’état, des policiers, des militaires ou certains magistrats appartenant ou non à l’obédience maçonnique connue sous le nom de Grande Loge Nationale de France et ce depuis les faits commis en France en 94 et jusqu’à ce jour.

Je tiens à disposition de la justice les coordonnées de différents témoins qui seront susceptibles le moment venu de fournir toutes les preuves qui fondent mes écrits et notamment le fait que perdurent à ce jour de nombreuses manœuvres, pressions, manipulations et intimidations visant à empêcher ceux qui détiennent des informations précieuses sur ce dossier à les faire connaître à la justice ou à l’opinion publique.

Je demande enfin à votre Tribunal d’agir aux fins d’obtenir des organisations concernées la liste exhaustive de tous les adhérents des obédiences maçonniques françaises et en particulier les listes des adhérents membres de la magistrature ainsi que celle des « fraternelles » en lien avec les institutions judiciaires ; et ce précisément aux fins de vérifier quels sont les auteurs des protections maçonniques dont bénéficient depuis 94/95 les assassins des membres de l’Ordre du Temple Solaire.

 

 3. Protection de réseaux pédophiles : les faits, les auteurs, le droit

 En page 3  de mon tract incriminé pour diffamation par M. VIVIEN, j’écrivai en février 2001, à la rubrique « les intervenants » :

« Lui aussi parlera de M. Alain VIVIEN, que l’on retrouve, comme par hasard, dans ce dossier-là. Mais quand le Docteur Érick DIÉTRICH parle de M. VIVIEN et de son implication dans les réseaux de pédophilie devant la 17ème Chambre Correctionnelle, personne n’entend rien… »

Tous les documents utiles à la manifestation de la vérité ont été fournis à
M. CHACUN et à M. VIALAT. Il y est fait référence à des crimes, commis notamment par des membres de la franc-maçonnerie sur des mineures et ayant profité de la protection active de M. Alain VIVIEN, au travers de son association CCMM.

Aucune suite n’a été donnée à ce jour à ce dossier, qui comporte notamment une instruction judiciaire close par un non-lieu, alors qu’elle contient les aveux écrits du criminel violeur, franc-maçon et médecin par ailleurs.

N’ayant pas les moyens de réunir par moi-même l’ensemble des données nécessaires à l’établissement de la vérité dans ce dossier, je demande donc à la justice de s’en saisir et d’ouvrir l’enquête nécessaire, sachant que je confirme pleinement l’ensemble de mes écrits publics, tout comme le fera le moment venu le Dr Érick DIÉTRICH, lui-même victime des persécutions menées ces dernières années par M. Alain VIVIEN et visant à le faire taire.

 

4. Financement politique occulte : les faits, les auteurs, le droit

 Le 26 mars 2001, j’écrivai à M. JOSPIN Lionel, Premier Ministre, un courrier sous l’en-tête de Politique de Vie, diffusé par Internet sur des news-groups à souscription libre.

M. VIVIEN fonde en dernier point sa plainte pour diffamation sur le passage suivant de cette lettre :

« Cette affaire sert à votre ami le gangster Alain VIVIEN, que vous protégez activement dans son rôle de Président de la MILS, à pouvoir continuer à commettre en toute impunité ses méfaits de financier politique occulte, et d’organisateur en chef de persécutions des minorités spirituelles. »

Je confirme l’intégralité de ces propos et offre à la justice de lui fournir les éléments nécessaires à l’établissement de la vérité au travers d’une enquête et d’une instruction judiciaire indépendante de tout réseau maçonnique.

En particulier, se tiennent à disposition de la justice les témoins susceptibles de démontrer :

Ø     que M. VIVIEN a utilisé abusivement des fonds d’état pour financer l’achat du siège social de l’association privée dirigée par sa femme, le CCMM ;

Ø     que M. VIVIEN est directement impliqué dans le transfert de 170 MF effectué il y a quelques années entre l’AMORC (Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix) et certains groupes politiques, aux fins d’éviter que cette association soit citée dans les rapports parlementaires relatifs aux « sectes ».

Par ailleurs, de nombreux dossiers et articles de presse démontrent amplement les activités de financier occulte de M. VIVIEN et il n’existe pas à ce jour d’éléments tendant à démontrer que ces activités ont pris fin.

N’ayant pas moi-même les moyens nécessaires à l’établissement de la vérité dans ces affaires, je demande donc à la justice de bien vouloir se saisir de ces dénonciations et d’ouvrir une instruction strictement indépendante des sociétés occultes se réclamant de la franc-maçonnerie.

 

D’une façon globale, je me tiens à votre entière disposition pour compléter autant que nécessaire les termes de la présente plainte.

Celle-ci est déposée devant vous en tant que gardien des règles fondamentales de la démocratie française et aux fins de permettre la manifestation de la vérité pleine et entière dans des dossiers délictueux ou criminels complexes : il n’est pas acceptable que les mises en cause de journalistes, d’écrivains ou de simples citoyens pour diffamation ou dénonciation calomnieuse soient utilisées par des personnes qui, ayant commis des délits ou des crimes, se protègent de toute poursuite en s’abritant derrière des réseaux secrets et faussent ainsi la marche normale de la démocratie et les règles fondamentales de la République.

En tant que simple citoyen, je suis en effet placé dans une situation d’inégalité flagrante face à M. Alain VIVIEN, représentant de l’état et membre de réseaux occultes : le principe du respect de l’égalité des citoyens devant la loi n’est pas ici vérifié, dans la mesure de l’existence de nombreux adhérents à différentes maçonneries et fraternelles maçonniques au sein des institutions judiciaires françaises.

Je me réserve donc le droit de porter le présent dossier devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme au cas où l’instruction et les différentes demandes d’actes d’instruction que je compte demander au juge d’instruction par l’intermédiaire de mes avocats, ne seraient pas conduites « dans un délai raisonnable » et au cas où je ne pourrai pas avoir l’assurance de la plus stricte indépendance effective du juge d’instruction chargé de cette affaire par rapport aux réseaux maçonniques.


Pièces jointes

1. Courrier à M. Jean-Paul VALAT, 15 octobre 2001 et pièces jointes numérotées.

2. Dossier remis à la 17ème Chambre Correctionnelle le 5 mars 2002, relatif à la citation faite à 40 prévenus, représentants de l’état à différents titres, pour non-dénonciation de crimes dans l’affaire de l’OTS et comportant 28 pièces numérotées.

3. Courrier établi ce jour 20 juin 2002 à l’attention de M. Le Président de la Cour de Cassation.