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Corruption judiciaire et mort de la Vème République : l'annonce du 20 février 2006 à Grenoble

 

Tribunal Correctionnel de Grenoble, 20 février 2006, 14 h.

 

Témoignage de M. Christian Cotten pour M. René Forney, prévenu et requérant, accusé d’outrage à magistrat par M. Luc Fontaine.

 

J’apporte au tribunal de céans, à la demande de M. René Forney, mon témoignage de psychosociologue expert auprès d’un certain nombre d’organisations internationales non gouvernementales, en matière de transparence administrative, en matière de lutte contre la corruption dans les systèmes démocratiques et de lutte contre les utilisations délictuelles et criminelles des institutions démocratiques par des sociétés occultes.

C’est à ce titre que j’ai réalisé au cours des vingt dernières années un certain nombre d’études psychosociologiques et ethnologiques au sein de différentes tribus d’agents administratifs de l’État Français, agissant au sein de différents types d’institutions et autres sous-systèmes de fonctionnaires censés être au service du Peuple Souverain de France.

J’ai publié les données de nombreuses études ethnographiques sur mon site Internet http://www.politiquedevie.net sous forme de dossiers à visée pédagogique de recadrage de certaines catégories de personnel de l’État Français, et plus particulièrement les agents administratifs de l’autorité judiciaire désignés habituellement par le terme de magistrats.

J’ai notamment réalisé ainsi plusieurs centaines d’heures d’entretiens individuels et plusieurs dizaines d’interviews de groupe, tant auprès de professionnels du droit que de justiciables citoyens souverains du peuple français. J’ai utilisé pour ce faire les méthodes classiques de la psychologie sociale et la méthode ethnologique de l’observation participante, qui m’a conduit à étudier attentivement le fonctionnement du système judiciaire français, tantôt comme plaignant ou victime, tantôt comme prévenu devant une chambre correctionnelle, tantôt comme témoin dans différents procès, tantôt comme partie civile ou encore comme représentant de victime.

Une synthèse intermédiaire de ces travaux d’étude répartis sur plus de dix ans dans différentes régions françaises me conduit ce jour à mettre en évidence les deux principales conclusions suivantes, dont je pense qu’elles sont particulièrement susceptibles d’éclairer le tribunal de céans quant à la présente affaire et plus particulièrement quant au contexte psychosociologique et politique dans lequel s’inscrivent les faits reprochés à M. René Forney.

Au regard tant du droit supranational que du droit national, relatif en particulier aux Droits de l’Homme, dans le cadre plus global des systèmes de valeurs éthique et juridique qui fondent les états démocratiques et de droit, la première conclusion de mes travaux aboutit à l’affirmation suivante :

en opposition frontale avec les missions fondamentales qui sont les siennes, le système judiciaire français et les différents corps des agents administratifs de l’autorité judicaire constituent un système créateur net de violences sociales d’origine institutionnelle.

Autrement formulé, le système judiciaire français est directement auteur et créateur de violences parfois extrêmes dont sont victimes des milliers de justiciables, alors que la mission fondatrice qui lui a été confiée par le Peuple Souverain de France est, tout au contraire, d’apaiser les violences sociales.

La démonstration justifiant ces assertions est aujourd’hui, malheureusement, très aisée à développer.

Sont parfaitement accessibles dans ce pays, pour peu que l’on se donne la peine de tendre l’oreille, les témoignages poignants de centaines de chefs d’entreprise spoliés et détruits par les systèmes mafieux de bandes organisées autour des Tribunaux de Commerce, qui incluent mandataires de justice, magistrats corrompus, notaires et autres professionnels du droit ou hommes de main.

De même, des milliers de personnes âgées, mises abusivement sous tutelle, sont-elles chaque année dépouillées et volées, comme leurs familles, au profit d’un système para-étatique qui utilise la corruption des magistrats pour enrichir quantité d’acteurs sociaux au dépens des justiciables ordinaires.

Des dizaines – des centaines ? – d’enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance sont vendus au profit de gangsters qui utilisent l’État pour s’enrichir en entretenant des réseaux de prostitution qui ont pour utilisateurs mondains notables divers et membres des élites politico-administratives.

Il  est devenu évident aujourd’hui, aux yeux de centaines de milliers de citoyens souverains du peuple de France qu’un justiciable ordinaire qui vient demander de l’aide à l’État en s’adressant au système judiciaire y entre le plus souvent en bonne santé, en disposant de revenus et/ou d’un patrimoine, d’une famille et d’un métier, et a de très grandes chances de ressortir des griffes de la machine infernale à laquelle il s’est adressé, dix, quinze ou vingt ans plus tard totalement détruit, ruiné et malade lorsqu’il n’est pas mort.

Je ne peux plus aujourd’hui compter les milliers de citoyens membres de minorités ethnico-spirituelles diverses, parmi les populations arabo-musulmanes ou autres membres de minorités désignés de façon parfaitement discriminatoire comme « sectes », qui sont littéralement persécutées par l’État, par l’intermédiaire de différents acteurs administratifs, qui agissent en véritables bandes organisées au sein même des institutions de l’État, pour continuer à exercer en toute impunité diverses opérations de prédation économiques et financières.

Je crois savoir que les autres témoins convoqués à ce procès – M. Rémi Magaud, M. Ariel Xanti, M. Alain Lizeretti, M. Hubert Delompré, Mme Liliane Pichenot-Portehaut – illustreront précisément par leurs propos ce que j’écris ici.

Dans le même temps, force est de constater, en parfaite synchronicité d’ailleurs avec le récent rapport de M. Alvaro Gil-Roblès, Commissaire Européen aux Droits de l’Homme,  que nos prisons entassent dans des conditions indignes les plus pauvres et les plus démunis de notre société, comme si la seule réponse que l’État était désormais capable d’apporter aux violences socio-économiques était une dose supplémentaire de violences, dans des spirales paroxystiques pour le moins très alarmantes sur l’état de santé psychosocial de la population de ce pays.

Dans le même temps, force est de constater, comme le soulignent publiquement certains magistrats courageux, une extraordinaire développement de la délinquance financière, ou quantité de délinquants en col blanc trop souvent commanditaires de crimes utilisent leur influence au sein de réseaux de sociétés occultes, pour échapper à des juges d’instruction de plus en plus impuissants pour lutter contre le crime organisé et les auteurs de violences.

Enfin, des milliers de témoignages le confirment chaque jour : l’accès au droit et à la justice est devenu totalement inégalitaire, lorsque seuls les justiciables disposant de revenus très au-dessus de la moyenne accèdent à des défenseurs efficaces, quant les petits sont condamnés à subir les trahisons et les pressions financières répétées de leurs avocats.

Seconde conclusion : non seulement malade de ses violences, qui se retournent de plus en plus contre lui, le système judiciaire français abrite aujourd’hui en son sein des réseaux occultes de protection active de certaines bandes organisées de criminels qui utilisent les institutions de l’État pour commettre leurs crimes en toute impunité. Ces faits sont bien plus graves encore.

Le 1er juin 2001, M. Luc Fontaine, poursuivant dans le procès de ce jour, a transmis à M. Gérard Dubois, quelque jours avant que celui-ci ne prononce le verdict du procès de M. Michel Tabachnik, dans le cadre de l’affaire de l’OTS où je suis partie civile devant ce même tribunal, une « note blanche » des Renseignements Généraux, signée de l’OPJ A. Constantini.

Sur le soit-transmis de cette note, M. Luc Fontaine écrit de sa main les phrases suivantes, à l’attention de M. Dubois, Vice-Président :

Je te communique, pour ton information, d’une part, la note blanche des R.G. au sujet du procès Tabachnik et d’autre part la prose de plus en plus délirante de la « partie civile » COTTEN.

L’ennui dans cette affaire est assez simple : il devient de plus en plus évident désormais, au yeux de millions de français, au travers de récentes publications médiatiques, livres et documentaires, que, précisément, Cotten décrit l’essentiel de la vérité dans cette affaire depuis au moins bientôt 7 ans.

Et il devient aussi de plus en plus évident que, dans cette affaire, les criminels instigateurs, organisateurs et auteurs des massacres collectifs de l’OTS sont activement protégés par certains acteurs du système judiciaire lui-même.

Et il devient enfin aussi de plus en plus évident que M. Luc Fontaine, juge d’instruction dans cette affaire de l’OTS, fait lui-même parti du réseau de protecteurs de ces criminels.

Je me sens vraiment très mal pour vous, M. le Président.

Je vous laisse tirer vous-même toutes les conclusions de ce que je viens de dire.

Je vous ferai grâce de commenter plus avant l’affaire Alègre-Xanti, de l’autre côté du Rhône, dans les premières régions mafieuses de France en concurrence avec les régions Paca ou Rhône-Alpes, du côté de Toulouse et Montpellier. Nous avons, là aussi, ce même fait social incontestable : des réseaux occultes, se réclamant fréquemment de la franc-maçonnerie, utilisent l’État pour donner l’impunité la plus totale à des criminels assassins ou commanditaires de tueurs trop souvent fournisseurs de chairs fraîches pour prédateurs notables, qui iront jusqu’à faire assassiner un magistrat, M. Pierre Xanti, dont le fils témoigne ce jour.

Autrement dit, le corps des élites politico-judiciaires de ce pays et les institutions elles-mêmes de la Vème république sont aujourd’hui majoritairement sous le contrôle effectif de criminels qui utilisent leurs illusions de pouvoir pour exercer sur le reste de la population des violences parfaitement intolérables qui mettent en cause les fondements de la sécurité et de la liberté des citoyens de ce pays.

La troisième conclusion de mes travaux sera aussi la dernière pour aujourd’hui : le niveau de violences exercées par le système judiciaire français à l’encontre de trop nombreux citoyens de ce pays est tel que ce système judiciaire n’a plus aujourd’hui aucune crédibilité ni aucune légitimité.

Autrement dit, je suis venu ici aujourd’hui pour vous faire part de cette triste et belle nouvelle : à partir de ce jour, 20 février 2006, Monsieur le Président du Tribunal Correctionnel de Grenoble, vous n’êtes plus magistrat de la Vème République.

Le jeu est fini.

La récréation est terminée.

La Vème République meurt aujourd’hui même, tout comme le système judicaire que vous représentez aujourd’hui.

Je vous remercie, M. le Président.

Christian Cotten

 

PJ : 1. - Soit-transmis de M. Luc Fontaine, 1 06 01, publié dans Secret d’État, enquête au cœur d’une secte, Ordre du Temple Solaire, Maurice Fusier, édition des Traboules, Lyon, Janvier 2006.

2. Courrier de Politique de Vie à 6500 magistrats français de l’ordre judiciaire, janvier-février 2006.

Sites de René Forney : http://www.trafic-justice.com/requins/assigna1.htm et http://www.victime-ripou.com