Anges, Fées et Petits Bonheurs pour la VIème République

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Dossier VIème République


Texte extrait de Mafia ou Démocratie, Prophétie pour une VIème République
Louise Courteau Éditrice

Christian Cotten – septembre 2003 / mars 2004




Il est de longue tradition populaire que les enfants de princes et de reines soient accueillis, c'est du moins ainsi dans tous les contes, par bonnes et – parfois- cruelles fées.


À cette tradition-là se mêle aussi celle des anges protecteurs.


L'expression Petits Bonheurs, souvent reprise par la littérature, quant à elle, dit bien le souhait profond de toutes les sagesses depuis la nuit des temps : savoir goûter le présent.


Il se trouve que la culture française ne sait pas réformer l'État par touches progressives, comme cela se pratique pourtant dans d'autres pays d'Europe. Au contraire, nous avons besoin, pour faire évoluer le fonctionnement de la vie politique et orienter vers d'autres horizons la vie gouvernementale, de ruptures franches, voire de révolutions.


Si la révolution, en ce qu'elle ramène au point de départ après une phase de bouleversements et de violences, est bien souvent temps et souffrances inutiles, la rupture, peut, de fait, permettre un changement de niveau logique vers une innovation de grande ampleur.


Il en va ainsi des processus de mort-renaissance : ils servent à quiter l'ancien, l'obsolète, le passé révolu, pour aider à la naissance du nouveau.


La destruction n'est alors que première étape de la démarche de Vie : pour exprimer vie et puissance, la VIème République va devoir assumer de jeter la Vème aux poubelles de l'histoire, pour laisser la place à une nouvelle forme d'État et de gouvernance.


Si nous voulons que cette forme-là – la VIème République – grandisse au mieux, nous avons tout intérêt à nous y préparer.


Une bonne façon de le faire est d'entourer le berceau du nouveau-né en lui souhaitant une multitude de bonheurs…


Premier petit bonheur : une naissance sans violence de la VIème République


Patience, pédagogie, compassion et fermeté pour une naissance dans la sérénité et un débat démocratique respectueux des personnes. Les institutions actuelles permettent la rupture attendue, d'une nouvelle constitution pour la France.


Second petit bonheur : un grand nombre de femmes en politique


Les Français et les Françaises ont besoin de paix sociale, de respect et d'amour de la vie, de tendresse et de douceur, de solidarité et de sécurité, de qualité relationnelle et de solidité intérieure : la femme est l'avenir de la politique.


Troisième petit bonheur : une nouvelle constitution pour une démocratie créative


Pour trouver l'équilibre entre politique au masculin et pouvoir du féminin, entre compétences et citoyenneté, entre gouvernants et élus du peuple souverain, entre nécessaire pouvoir central et procédures innovantes d'expression populaire, entre une nation souveraine et un gouvernement européen du Long Terme.


Quatrième petit bonheur : des élus bien rémunérés et valorisés issus de la société civile souveraine


Parmi eux, des fonctionnaires et des francs-maçons qui tiennent la place proportionnelle à leur réel poids sociologique, dans la transparence des appartenances associatives. Et une Assemblée Nationale ronde, pour sortir de la dichotomie droite-gauche et inventer les processus créatifs où les lois sont préparées et votées par les élus, dans le respect des apports proportionnels de toutes les composantes sociales.


Cinquième petit bonheur : de nouveaux codes de droit pénal, civil, administratif, commercial, de la consommation, de la santé, du financement politique, de l'environnement…


Simplifier le droit, pour le rendre lisible, applicable et accessible à tous les citoyens et permettre à toute la société de définir et respecter des règles de jeu collectifs simples et claires, condition de la sécurité au quotidien.


Sixième petit bonheur : une justice riche, puissante et indépendante


Avec des rôles clairs pour chaque métier judiciaire et policier, une Cour Suprême accessible aux citoyens, strictement indépendante de tout pouvoir politique, religieux ou maçonnique et composés de sages nommés à vie. Car les citoyens ont besoin de retrouver confiance dans un pouvoir judiciaire souverain, placé sous contrôle démocratique et qui respecte l'égalité de tous devant la loi. Avec des séparations claires entre les rôles de décideurs, de bénéficiaires économiques ou de juges, pour aider politiques et hauts fonctionnaires juridiquement responsables à sortir des pratiques de corruption.


Septième petit bonheur : un état puissant, léger et rapide au service de citoyens responsables et des créateurs d'entreprise et d'emplois


Des administrations simplifiées, où sécurité, créativité et services aux citoyens et acteurs économiques sont prioritaires, où la fiscalité nationale s'allège à mesure que chaque niveau de pouvoir – citoyen, communal, régional – construit ses nouvelles souverainetés et développe des pratiques de négociations créatives et de consensus, en favorisant de nouveaux modes d'expression démocratique directe.


Première fée : une femme Présidente de la VIème République


Ce ne sera certainement pas pour la prochaine élection. Mais si nous projetons tous ensemble un tel futur, il se pourrait bien que la force de l'inconscient collectif des électeurs français soit suffisante pour nous permettre d'atteindre un tel résultat d'ici 5, 10, 15 ou 20 ans… Quand nous aurons réussi cela, alors nous pourrons dire que les élites politiques françaises ont vraiment changé.



Seconde fée : la liberté de conscience, de croyances et de pratiques religieuses ou spirituelles


Pour que tous les explorateurs de la conscience et de la vie puisse voyager sur les chemins psychologiques et spirituels de leur choix, dans un cadre public de laïcité et de tolérance envers tous les systèmes de pensée et toutes les minorités ethniques, spirituelles ou sexuelles.


Troisième fée : la liberté du choix alimentaire et la liberté de consommation


Pour pouvoir consommer des produits sains cultivés dans le respect du patrimoine génétique, dans le respect des frontières entre les espèces et le respect des lois fondamentales de la vie, par des agriculteurs autonomes amoureux de leur métier et de la nature.


Quatrième fée : la liberté thérapeutique et vaccinale


Pour que les médecines masculines et féminines se réconcilient au service de la santé de tous, dans le libre choix par chacun des thérapies et thérapeutes en qui il a confiance. Sans oublier la liberté vaccinale, première expression de souveraineté de chacun sur son propre corps.


Cinquième fée : la liberté de l'enseignement


Des écoles souveraines et créatives dans leurs méthodes pédagogiques et des enseignants libérés de l'esclavage du fonctionnariat, récompensés en fonction des résultats et qui passent contrat avec des parents et des élèves souverains. Un enseignement laïque des religions et spiritualités et des élèves qui apprennent à apprendre, pour eux-mêmes et pour les autres. Une logique sociale de l'apprentissage tout au long de la vie et des hiérarchies socio-économiques fondées sur les compétences réelles en lieu et place des discriminations liées aux diplômes initiaux.


Sixième fée : la liberté de l'information


Un renouvellement profond des logiques de l'information ; des agences centrales de presse et des journalistes libérés des contrôles étatiques et policiers, des médias libérés des contraintes financières… de nouvelles lois de protection radicale des métiers de l'information, pour garantir aux citoyens la pluralité et la transparence, dans le respect des personnes.


Septième fée : la liberté de la recherche


Des découvreurs qui inventent dans le respect d'une éthique naturelle du Vivant, tout comme les citoyens, ont besoin de systèmes de recherche médicale, énergétique, agroalimentaire, environnementale… libérés des contraintes des systèmes financiers et commerciaux et des enfermements intellectuels des institutions. Et les citoyens-consommateurs attendent des informations neutres et non-commerciales pour participer librement aux grands débats et choix technologiques de nos sociétés.


Premier ange : gérer l'abondance au service de la vie et de la solidarité


Car nous entrons dans une civilisation d'apprentissage, de développement des potentiels individuels et de temps libre : les gains de productivité liés au développement technologique nous permettent d'abandonner nos peurs de la pénurie, pour entrer dans l'abondance et réduire encore les temps de travail pénible et contraint. Sous deux conditions : des règles de jeu économique créatrices de vie et d'emploi pour tous, au service de l'homme et du bien-être des peuples avant les profits financiers et une généralisation du principe de précaution : d'abord, ne pas nuire à la vie, en matière d'environnement, de santé et d'alimentation…



Second ange : instaurer une revenu d'existence universel européen


Nous sommes bien assez riches pour offrir à chaque citoyen d'Europe un revenu minimum d'existence du premier au dernier jour de sa vie, en permettant à chacun de travailler à temps choisi, d'apprendre, de vivre et d'entreprendre, dans une responsabilité et une liberté économique retrouvée. Et soutenir ainsi tous ceux qui en ont besoin et permettre à chacun d'étudier ou de développer son emploi ou son entreprise avec la sécurité nécessaire à la sérénité.



Troisième ange : une TVA sociale


Nos systèmes de redistribution ont besoin d'être totalement repensés : le principe de la TVA peut supporter un système simple et lisible de prélèvement social, ajustable selon les marchés et produits, pour diminuer les coûts de production sans accroître les prix de vente, pour faciliter la création d'activités et d'emplois, éviter le travail au noir, favoriser l'exportation et limiter les importations des pays sans protection sociale. Et laisser à chacun la souveraineté sur son corps et sa santé tout en assurant une protection pour tous les risques les plus lourds.



Quatrième ange : encourager les monnaies secondaires


Les Systèmes d'Échange Locaux – S.E.L. – sont créateurs de liens sociaux et d'activités économiques de proximité et permettent d'affirmation de la souveraineté monétaire du citoyen. En parallèle avec l'Euro, l'Europe peut soutenir des systèmes de monnaies secondaires, nationales ou régionales, non productrices d'intérêts et réservées aux échanges de proximité.



Cinquième ange : soutenir le commerce équitable


Nord et Sud sont inexorablement liés et l'intérêt des pays riches est de soutenir la prospérité des pays en voie de développement : les principes du commerce équitable et la taxation des mouvements de capitaux, pour diminuer la spéculation et soutenir les investissements à long terme pourraient servir de bases solides à des processus de gouvernance mondiaux démocratiques.



Sixième ange : libérer les motivations, la création d'entreprises et d'activités en simplifiant la législation

Nos experts-comptables ont besoin d'apprendre à considérer les hommes comme des actifs dans les bilans et non plus comme des charges. Et nous avons tous besoin d'apprendre à privilégier les investissements plutôt que les rémunérations des actionnaires. Fonds éthiques, actionnariat de proximité, micro-crédits, allègement des procédures administratives : vive les micro-entreprises et des statuts fiscaux renouvelés, simples et lisibles, pour tisser l'économie de l'ère du cerveau : services, relations, apprentissage, tourisme, loisirs, culture...

 

Septième ange : permettre la liberté de la prospérité solidaire


Pour tous ceux qui ont encore besoin d'un emploi salarié dans une grande organisation, nos sociétés sont à fait capables d'offrir des salaires décents pour des temps de travail de plus en plus réduits. Dans le même temps, chacun doit pouvoir s'enrichir en travaillant librement aussi longtemps qu'il le souhaite, sans être condamné par une retraite, un chômage ou un temps de travail obligé. Et nous pouvons tous apprendre à nous aider les uns les autres à nous enrichir, quand les réseaux de proximité soutiennent solidairement les projets de chaque individu souverain.

 

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