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Georges Fenech, président de la Miviludes, viole en public la Constitution et l’Institution Judiciaire.

Communiqué de presse – 29 octobre 2008

Christian Cotten

Le 16 octobre dernier s’est tenu à Paris devant la 17ème Chambre Correctionnelle du TGI de Paris un procès public en diffamation intenté à
M. Georges Fenech, député déchu, magistrat poursuivi par la justice dans le cadre de l’affaire Falcone et actuel président de la Miviludes.

Voir les conclusions exposées par Christian Cotten le 16 octobre 2008 lors de ce procès : Le procès ou l’éloge de la fessée publique symbolique comme ultime outil du guerrier pacifique, pour faire face aux violences institutionnelles : le cas Fenech.

Lire aussi l’article du Parisien du 17 octobre 2008.

Lors des 3 heures de débats (voir l’article du Parisien du 17 octobre 2008), M. Georges Fenech, a exposé que la Miviludes qu’il présidait avait pour mission d’être « gardienne de l’ordre public » et de « surveiller et dénoncer » les délits commis par les membres des organisations à caractère sectaire.

La notion de « membre d’organisation sectaire » n’a strictement aucune définition juridique, n’importe quelle association ou groupe de personnes pouvant être qualifiés, par le simple bon vouloir de cette Mission Interministérielle, de « secte » ou « membres de sectes », susceptibles de « dérives » délictuelles.

Il s’agit là d’une atteinte majeure aux libertés fondamentales garanties par la Constitution : n’importe quel citoyen français peut, à ce jour, se voir qualifier d’un terme péjoratif désignant de façon discriminatoire un délinquant potentiel et ce, sans aucun recours quel qu’il soit.

M. Georges Fenech, par les propos qu’il a tenu devant le Tribunal de Grande Instance de Paris le 16 octobre 2008 entend se substituer, d’une part, aux services du Ministère de l’Intérieur chargés d’enquêter sur les auteurs de délits et, d’autre part, à l’Institution Judiciaire, autorité constitutionnelle chargée précisément d’être « gardienne de l’ordre public et des libertés individuelles ».

Les propos de M. Georges Fenech, tels qu’ils ont pu être entendus par une soixantaine de personnes, plus les magistrats, sont constitutifs d’une volonté délibérée de violer la Constitution et l’Institution Judiciaire, en s’octroyant le pouvoir absolu de désigner et dénoncer nominativement qui il décide comme « membre d’une organisation sectaire », en désignant ainsi toute personne de son choix à la vindicte publique et médiatique et, au delà, en se donnant le pouvoir absolu de dénoncer tout citoyen devant la justice sans motif sérieux autre son propre bon vouloir.

Ces propos sont constitutifs, politiquement et symboliquement, d’un viol public de la Constitution et de l’Institution Judiciaire.

Il se pourrait que certaines autorités compétentes aient à se saisir de ces faits et que d’autres aient à en tirer toutes les conséquences, plus particulièrement en ce qui concerne le caractère anticonstitutionnel de l’existence même de la Miviludes, Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires, digne héritière des polices politiques des meilleures dictatures totalitaires du siècle dernier.

PS 1. Petit détail pour mieux comprendre : le seul « journal » parmi les grands média à avoir publié un compte-rendu de ce procès est Le Parisien. Il se trouve que Christine Goguet, épouse de Georges Fenech, est aussi éditrice des suppléments du Parisien-Aujourd’hui en France. Vous avez dit confusion des pouvoirs ?

PS 2. La 17ème Chambre Correctionnelle rendra son délibéré le 20 novembre à 13 h 30.

 

Voir aussi :

Comparution de Georges Fenech le 16 octobre devant la 17ème Correctionnelle du TGI de Paris - Communiqué de Presse Politique de Vie - 24 septembre 2008

Notre communiqué de presse du 8 juin 2007 : M. Georges Fenech, député UMP du Rhône, dénonce « les sectes » derrière les candidats de La France en Action. Pour mieux cacher ses propres crimes et délits de député-magistrat-gangster ?

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